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aio* [i58i] journal
souveraines, comme Savoye, Lorraine, Cleves, et autres semblables ; [ouy et ce consentant le procureur géneral du Roy, par l'organe de. M. Augustin de Thou, son avocat ; ] et tout ce, en faveuj; du mariage d'entre lui et Marguerite de Lorraine, fille de Vaudemont, sœur de la Reine.
Le lundy 18 septembre, ils furent fiancés en la chambre de la Reine ; et le dimanche il\, furent mariés à trois heures après midy en la paroisse de Saint Germain l'Auxerrois. Le Roy mena la mariée au mouslïer, suivie de la Reine, princesses et dames tant richement et pompeusement vêtues, qu'il n'est mémoire en France d'avoir vû chose si somptueuse. Les habillemens du Roy et du marié étoient semblables, tant couverts de broderies et pierreries qu'il n'étoit pas possible de les estimer : car tel acoutrement y avoit qui coutoit dix mil écus de façon; et toutesfois, aux dix-sept festins qui de rang et de jour à autre, par l'ordonnance du Roy, depuis les nôces, furent faits par les princes et seigneurs parens de la mariée, et autres des plus grands de la cour, tous les seigneurs et les dames changèrent d'accoutremens, dont la plûpart étoient de drap d'or et d'argent, enrichis de passemens, guipures, reca-reures, et broderies d'or et d'argent, et pierreries en grand nombre et de grand prix. La dépense y fut si grande, y compris les tournois, mascarades, presens, danses, musique, livrées, etc., que le bruit étoit que le Roy n'en seroit pas quitte pour douze cents mil écus.
[M. de Rets voyant sa faveur diminuer près de Henry iu, par l'avancement de M. dc Joyeuse; et connoissant qu'il envioit la charge de premier gentilhomme de la chambre du Roy; un jour étant en son cabinet
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